Le riz constitue depuis très longtemps un des 3 éléments de base dans le repas du Vietnam ainsi que des pays orientaux. A partir de cet ingrédient, on a inventé des centaines de plat dont plusieurs passionnent même des perfectionnistes de la gastronomie. Vous avez dégusté le Pho, la soupe de nouilles de riz au bœuf, un plat si séduisant, si raffiné à la façon Hanoïenne. Et vous savez peut-être aussi les rouleaux de printemps ou le nem qui est fait de feuille de riz. Mais je suis sûre que vous n’avez pas encore entendu parler du Pho chua ? Ce mets est issu de Lang Son, une province frontalière chinoise au Nord-est du Vietnam.
Le Pho chua, comme des autres soupes, compose de 3 parties : des nouilles de riz, de la sauce acide et de la garniture.
La fabrication de nouilles de riz est très différente de celle des spaghettis. La pâte est cuite à la vapeur avant d’être découpée. Ce processus demande environ quatre heures et les nouilles doivent être ni trop fines ni trop épaisses.
La sauce acide est l’élément le plus important du Pho chua. Tout d’abord, on fait frire des échalotes et des ails jusqu’ils soient bien dorés et puis ajoute des tomates, de l’eau, du piment, du gingembre grillé au barbecue, de la sauce de poisson, du sucre et du vinaigre de banane. Enfin, quelques cuillères de farine épaissiront la sauce de la bonne manière.
La garniture du Pho chua exige une préparation longue et minutieuse. Tous les ingrédients sont coupés en julienne, en fines lamelles. Parmi eux on trouve toujours du porc char siu (thit xá xíu) – le porc laqué chinois, de la patate douce frite, quelques rondelles de saucisses Lap Cheong, des cacahuètes et des herbes aromatiques. Ceux-ci créent une alliance irrésistible des saveurs qui est difficile à oublier dès la première fois.